- 11 janvier 2017
Invitation de dernière minute de Julien, concert surprise, et cette petite excitation particulière de ne pas en connaitre le programme - les goûts sûrs de l'ami de toujours en guise de garde fou. Aucun a-priori, savourer la musique comme elle vient. Et ça part bien ! Longue et lente entrée des cordes, pleine de solennité, puis un long thème porté par les cuivres, les cordes à nouveau, avant que tout s'emballe et que la musique prenne tout son corps. L'ouverture de Der Freischütz, opéra de Carl Maria von Weber. Découverte emballante, qui va parfaitement satisfaire mon goût pour cette période entre classique et romantique.
A la fin de cette première œuvre, les violonistes et eux seuls se lèvent. Un piano va donc rentrer. Ah ah ! Réfléchissons. Si cette ouverture en était bien une, qu'il y a une cohérence avec la suite du programme, on pourrait bien écouter du Ludovic de Bonn... Bingo ! Dès le premier accord, "L'empereur" ! Sourire de ravissement vers Julien qui me répond par un de ces regards pleins d'assurance qu'on lui connait bien. Son concerto pour piano de Beethoven préféré, celui dont il dit que le rondo "emporte tout !" Une très belle interprétation d'Elisabeth Leonskaja, au toucher très aérien. Un peu trop pour me transporter totalement (pas facile de "passer après" la magie Barenboim et l'énergie du Staatskapelle Berlin), mais je devais être l'un des seuls : le public a applaudi le premier mouvement (Allegro), et Julien était emballé !
Pour finir, suspense dévoilé, La petite sirène (Die Seejungfrau), fantaisie pour orchestre d'Alexander von Zemlinsky, d'après le conte d'Andersen. Une autre belle découverte que ce récit musical, mené d'une main de maitre par le jeune chef Cornelius Meister, et narré par un Orchestre de Paris plus en verve que lors de la première partie de programme - et Roland Daugareil est vraiment notre meilleur premier violon.
Elisabeth Leonskaja, Cornelius Meister, Orchestre de Paris
Carl Maria von Weber, Der Freischütz (ouverture) - Ludwig von Beethoven, Concerto pour piano N° 5 - Alexander von Zelimsky, La petite sirène (Die Seejungfrau)
Philharmonie de Paris
DK, le 12 janvier 2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire