- 6 janvier 2017
Daniel Barenboim, Staatskapelle Berlin
Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano N° 20 - Anton Bruckner, Symphonie N° 2
Philharmonie de Paris
Décidément, cette saison 2016-2017 à la Philharmonie de Paris n'est que ravissement ! Encore une magnifique soirée de musique ce vendredi soir, pour le retour de la Staatskapelle Berlin, dirigé par celui qui en est le chef à vie depuis 2000, Daniel Barenboim. Un programme pour le moins prestigieux, avec le Concerto pour piano N° 20 de Mozart et la Symphonie N° 2 de Bruckner. Un résultat brillant, salué par une longue ovation.
Le concerto - qu'il est beau ! -, sans doute pas loin de la perfection. Alors oui, elles ont un peu raison, les petites dames qui parlaient fort l'autre fois dans la navette de retour, "il joue vite, Barenboim, ouh la la !". OK, il joue vite, et cela n'enlève rien à son brio. Il y a sa technique fabuleuse, bien sûr, mais elle ne fait pas tout. Le charme de son toucher, particulièrement la souplesse avec laquelle il passe de ces moments doux, caresses délicates qui t'enivrent, à ces vagues incroyables qui te prennent et t'élèvent, c'est ce qui m'a le plus époustouflé. Cette attaque de la partie solo dans le premier mouvement (Allegro), décollage supersonique vers la grâce ! Totalement subjugué ! - Tiens, il jouait avec le piano totalement ouvert...
Et puis Bruckner. D'un point de vue mélodique, vous ne me direz pas qu'on y gagne, hein ? Je ne le connais pas bien, c'est vrai, mais ça ne passe pas : je m'ennuie en écoutant Bruckner. Sa musique me fait l'impression de sortes de bruits de sirènes (pas celles qui font floc-floc, plutôt celles qui font pin-pon), qui se répètent et s'emplissent, pour s'achever dans quelque chose d'assez bouffi. Bon, Julien que j'accompagnais ce soir, aime bien Bruckner. Et c'est vrai que l'exécution parfaite de la Staatkapelle Berlin a réussi à donner un peu de charme à tout ça. Voire même à rendre assez joli le deuxième mouvement (Adagio) et son long moment de pizzicati.
Le petit moment sympa en plus, c'est de retrouver Edmée, malheureusement venue sans Max, resté dans les parages de Patou. Notre petit moment de mondanité, permettez ! Apparemment emballée comme nous.
Demain, c'est la suite. C'est une sorte de bis en grand. Merci Julien !
DK, le 7 janvier 2017
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