- 13 décembre 2016
William Christie, Les Arts Florissants
Haendel, Le Messie
Philharmonie de Paris
C'est joliment résumé par Julien dans son tweet : "@philharmonie Un messie de Handel par @lesartsflo où la musique coule, limpide, de bout en bout, comme une source dans les verts pâturages". Bien vrai, cette soirée avec Les Arts Florissants et le très charismatique William Christie était superbe.
Je découvrais aussi bien cet ensemble que son chef - son renom ne m'avait tout de même pas échappé. Grande silhouette, geste vif, sourire généreux... M'enfin tu sens quand même qu'il faut pas trop le chercher, le William. D'entrée, "non, non" d'un geste de la main en direction d'un spectateur qui vient de le flasher "clic-clac". Et à plusieurs reprises, il n'hésitera pas à faire remarquer quelques toux particulièrement bruyantes - enchainer très vite les airs comme il le fait a aussi le mérite d'abréger les effusions bronchiteuses, bien joué !
Parmi les vrais ravissements, la soprano 1 et le contre-ténor, remarquables - l'air He was despised and rejected of men -, l'énergie du chœur, la douceur du son de l'orchestre, et Mister Christie qui invite le public à chanter l'Hallelujah repris en guise de bis - partie ténor, je ne me suis pas gêné (discrètement, et plus encore sur les aigus) ! Pensée pour vous, les amis et amies de la chorale du Lycée Voltaire ! Un petit regret, l'air The trumpet shall sound - pensée pour Raphaël - escamoté en sa moitié. Vrai qu'un ou deux autres airs de la partie finale ont été passés à l'as, histoire de raccourcir un peu... Vrai aussi que le basse était malade, le pauvre n'a pas arrêté de se moucher... Allez, pas de quoi chouetter un fa !
Au final, je dois bien le dire : oui, on peut être "absolument athée, totalement athée, hermétiquement athée, étonnamment athée, entièrement athée", et prendre un plaisir inouï à écouter un Messie - lors de ce qui ressemblait bien à un concert de Noël. Merci Julien.
PS - A ce sujet, je me permets de remercier la Philharmonie de Paris d'avoir eu la sagesse de ne pas renouveler la mise en situation scénique à laquelle eurent droit les spectateurs et spectatrices du concert Bach / Zimmermann du 20 octobre dernier, une croix érigée en arrière scène. C'était Bach, La passion de Jean et je ne sais quelle cantate, d'accord ! Mais quand est jouée La Mer de Ravel, on n'est pas obligé de mettre un bateau sur scène...
DK, le 14 décembre 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire