- 14 décembre 2019
Ludwig von 88
Le Trianon (Paris)
Trois ans après leur retour sur scène, le groupe Ludwig von 88 retrouvait la scène du Trianon pour un show endiablé comme, peut-être, eux seuls savent en donner. Ambiance inchangée, le feu de la première note à la dernière, sur la scène comme dans la salle. En plein mouvement de grève contre la réforme des retraites... "Avec le coeur battant jusqu'à la dernière battue" !
En attendant la désannonce de Max, qui ne devrait plus tarder à présent... Quelques-unes des belles images qui restent et resteront gravées dans ma tête. Bien sûr, avant tout, le Maxou qui monte sur scène pour un deuxième slam sur Sprint, un must ! Jeannette, déchainée, qui saute de bonheur et chante ses chansons préférées, avec Edmée (auteure de la photo d'illustration) qui fait de même juste derrière sa fille, quel beau moment de vie ! Du sourire à profusion sur le visage de ceux et celles qui, sortant de la salle, avait bien du mal à quitter les lieux. Une dernière petite bière pour prolonger le moment.
La seule ombre au tableau, l'absence d'Elie, rattrapé par ses propres partitions, de concert par ailleurs.
Mais... Grand top ! Merci Max, et large up aux Ludwig !
DK, bien plus tard que le 14 décembre 2019.
[Concert] Saez @ Bercy
- 3 décembre 2019
Saez
Tournée Le Manifeste (suite)
Palais Omnisport de Paris Bercy (Accorhotels Arena)
Ah, l'Damien sur son trône au milieu de la scène de Bercy !
Tel le dernier des nababs, l'artiste a pris place dans un fauteuil cossu, accotoirs et piètement dorés, revêtement cuir rouge. Confortablement installé, sa splendide bedaine posée sur les cuisses, il va passer le plus clair du concert assis, régulièrement alimenté en guitares et whisky par un roadie. Point de coquetterie dans cette posture : suite à un malaise en plein concert il y a quelques jours (l'obligeant à annuler ce concert), il semble, d'après quelques allusions en début de concert, qu'un avis médical lui a été donné pour qu'il se ménage ainsi. Assis.
Et pour tout dire, ça lui va plutôt bien. Plus qu'un roi, il a des allures de vieux sage, presque de griot, autour duquel une foule est rassemblée pour l'écouter. Et la magie va opérer. Qu'importe le nombre, en s'adressant à la foule (Bercy, c'est pas les Bouffes du Nord, hein ?), c'est à chacun et à chacune qu'il va parler. Parce qu'il sait faire cela, le poète. Parce qu'il sait comment te rugir où il faut, le chanteur. Parce que c'est Damien, quoi. Et que c'est bon de le retrouver !
Alors oui, on a du mal à le reconnaitre de profil, mais quand on se le prend en pleine face, aucun doute, c'est bien lui. Une demi-heure seul à la guitare pour démarrer, puis une setlist équilibrée (la part belle à J'accuse tout de même, pour mon plus grand plaisir). Des moments attendus, d'autres plus surprenants, ça tient plus que bien la route - moment fort sur Cigarette et Pilule. Des musiciens au top. Si l'on veut pinailler, on peut évoquer le mixage, son pas top. Réel ravissement, un Damien en pleine forme sur le plan vocal, comme rarement dynamique - un paradoxe alors qu'il a annoncé que son prochain album sera exclusivement instrumental.
Et puis, Bercy. Un peu trop grand pour deux fans avec qui je parlais avant de sortir, pourquoi pas. Mais l'émotion est là pour qui a vu le gars au stade de graine au Café de la Danse, été 2000, puis, de l'Elysée Montmartre aux Zeniths, en passant par les Bataclan, Cigale, Bouffes du Nord, Grand Rex, ne l'a jamais perdu de vue. Oui, j'y suis allé de ma petit larme. Le voilà, dix-neuf ans plus tard, à s'époumoner avec talent dans un Bercy qui a fait le plein. Bercy, man ! Dix-neuf ans plus tard, man ! - damn ! Et toujours pas la moindre télé, la moindre radio, à peine une ou deux interviews à la presse écrite tous les cinq ans. Ça vaut tous les doigts levés que tu veux, ça.
Ah ! On serait bien restés une heure de plus... 2h30 de concert, ça a un petit goût de trop peu. Quelques regrets notables : Ma petite couturière, Ma religieuse, Marie ou Marilyn, gueuler "Fuck you Goldman Sachs" sur Fin des mondes, plus improbable mais pourquoi pas Rock'n'roll star ou Les infidèles ? Ouais, un peu court. Probablement que le récent malaise y est aussi pour quelque chose. Peut-être le gros bidon un peu...
C'était une bien belle soirée. Et, à vous dire la vérité, il me manque déjà. Merci Damien, et reviens vite.
DK, 4 décembre 2019
PS - Tu m'as manqué, ma poulette. Toi aussi, Betty.
Saez
Tournée Le Manifeste (suite)
Palais Omnisport de Paris Bercy (Accorhotels Arena)
Ah, l'Damien sur son trône au milieu de la scène de Bercy !
Tel le dernier des nababs, l'artiste a pris place dans un fauteuil cossu, accotoirs et piètement dorés, revêtement cuir rouge. Confortablement installé, sa splendide bedaine posée sur les cuisses, il va passer le plus clair du concert assis, régulièrement alimenté en guitares et whisky par un roadie. Point de coquetterie dans cette posture : suite à un malaise en plein concert il y a quelques jours (l'obligeant à annuler ce concert), il semble, d'après quelques allusions en début de concert, qu'un avis médical lui a été donné pour qu'il se ménage ainsi. Assis.
Et pour tout dire, ça lui va plutôt bien. Plus qu'un roi, il a des allures de vieux sage, presque de griot, autour duquel une foule est rassemblée pour l'écouter. Et la magie va opérer. Qu'importe le nombre, en s'adressant à la foule (Bercy, c'est pas les Bouffes du Nord, hein ?), c'est à chacun et à chacune qu'il va parler. Parce qu'il sait faire cela, le poète. Parce qu'il sait comment te rugir où il faut, le chanteur. Parce que c'est Damien, quoi. Et que c'est bon de le retrouver !
Alors oui, on a du mal à le reconnaitre de profil, mais quand on se le prend en pleine face, aucun doute, c'est bien lui. Une demi-heure seul à la guitare pour démarrer, puis une setlist équilibrée (la part belle à J'accuse tout de même, pour mon plus grand plaisir). Des moments attendus, d'autres plus surprenants, ça tient plus que bien la route - moment fort sur Cigarette et Pilule. Des musiciens au top. Si l'on veut pinailler, on peut évoquer le mixage, son pas top. Réel ravissement, un Damien en pleine forme sur le plan vocal, comme rarement dynamique - un paradoxe alors qu'il a annoncé que son prochain album sera exclusivement instrumental.
Et puis, Bercy. Un peu trop grand pour deux fans avec qui je parlais avant de sortir, pourquoi pas. Mais l'émotion est là pour qui a vu le gars au stade de graine au Café de la Danse, été 2000, puis, de l'Elysée Montmartre aux Zeniths, en passant par les Bataclan, Cigale, Bouffes du Nord, Grand Rex, ne l'a jamais perdu de vue. Oui, j'y suis allé de ma petit larme. Le voilà, dix-neuf ans plus tard, à s'époumoner avec talent dans un Bercy qui a fait le plein. Bercy, man ! Dix-neuf ans plus tard, man ! - damn ! Et toujours pas la moindre télé, la moindre radio, à peine une ou deux interviews à la presse écrite tous les cinq ans. Ça vaut tous les doigts levés que tu veux, ça.
Ah ! On serait bien restés une heure de plus... 2h30 de concert, ça a un petit goût de trop peu. Quelques regrets notables : Ma petite couturière, Ma religieuse, Marie ou Marilyn, gueuler "Fuck you Goldman Sachs" sur Fin des mondes, plus improbable mais pourquoi pas Rock'n'roll star ou Les infidèles ? Ouais, un peu court. Probablement que le récent malaise y est aussi pour quelque chose. Peut-être le gros bidon un peu...
C'était une bien belle soirée. Et, à vous dire la vérité, il me manque déjà. Merci Damien, et reviens vite.
DK, 4 décembre 2019
PS - Tu m'as manqué, ma poulette. Toi aussi, Betty.
[Concert] Le Concert des Nations, Jordy Savall @ Philharmonie de Paris
- 15 octobre 2019
Le Concert des Nations, Jordy Savall
Ludwig van Beethoven, Symphonies N° 3 "Eroica" et N° 5
Philharmonie de Paris
Que d'élégance, que de douceur. Magique.
Le Concert des Nations, Jordy Savall
Ludwig van Beethoven, Symphonies N° 3 "Eroica" et N° 5
Philharmonie de Paris
Que d'élégance, que de douceur. Magique.
[Concert] Kraftwerk @ Philharmonie de Paris
- 13 juillet 2019
Krafwerk
Kraftwerk 3D
Philharmonie de Paris
(Chronique à venir - musique mise à part, mon moment préféré du concert reste le spectacle de toutes ces mains qui lèvent leur smartphone quasi de concert sur "We are the robots". Musique en plein, la claque, c'est "The Man Machine". A plus ! DK)
*
(Max est allé plus vite que moi, et a parfaitement résumé la chose. Merci Max.)
Historique. Aller pour la première fois voir Kraftwerk en 2019 après les avoir écoutés pendant 30 ans ! En ce début d’été et la meilleure des compagnies ( le grand DK ! Elie, 13 ans, amateur aussi depuis quelques années! ), la soirée était gagnée d’avance.
Dès l’arrivée dans la fosse de la Philharmonie (!), on se dit qu’on va pas forcément trop se mélanger au public très parisien et statique qui emplit la salle. Mais la musique fait immédiatement son effet, on peut se mettre à danser en oubliant le reste pour apprécier pleinement la leçon d’histoire de la musique électronique qui va nous être proposée. Tous les trucs de production des principaux vendeurs de ce qui est devenu un marché dans les années 90, Daft Punk en tête, y passent. La leçon est magistrale, le répertoire offre une rétrospective assez complète de l’œuvre visionnaire du groupe. Mentions spéciales au Number/Computerlove d’ouverture, à Pocket Calculator en français dans le texte, à un (anti) Radioactivity malheureusement toujours actuel et actualisé…
Pas plus que le public qui décidément se croit au musée, ce n’est pas le show 3D qui donne envie de lever le nez, sauf à de rares occasions. Et comme nos vieux héros ne se sont évidemment toujours pas transformés en bêtes de scène, c’est donc à un vrai plaisir teknoïde à l’ancienne auquel nous sommes conviés : seulement le beat, les boucles et la danse, le reste relevant de l’anecdotique. Le set se déroule et se clôt sans doute dans une apparente froideur que le côté millimétré du concert a parfois du mal à réchauffer. Mais le voyage à travers le futur antérieur aura bel et bien tenu ses promesses dans le plus grand classicisme qui convient dorénavant à ces avant-gardistes electro.
Dehors, le retour vers le présent est étrange et on se sépare la tête encore dedans. Parce que maintenant c’est fait, on a vraiment vécu ce morceau d'Histoire là.
Max.
Setlist :
• Numbers / Computer World
• It's More Fun to Compute / Home Computer
• Computer Love
• The Man-Machine
• Spacelab
• The Model
• Neon Lights
• Autobahn
• Geiger Counter / Radioactivity
• Electric Café
• Tour de France / Prologue / Étape 1 / Chrono / Étape 2
• Trans-Europe Express / Metal on Metal / Abzug
• The Robots
• Mini Calculateur / Dentaku
• Aéro Dynamik
• Planet of Visions
• Boing Boom Tschak / Techno Pop / Music Non Stop
Krafwerk
Kraftwerk 3D
Philharmonie de Paris
(Chronique à venir - musique mise à part, mon moment préféré du concert reste le spectacle de toutes ces mains qui lèvent leur smartphone quasi de concert sur "We are the robots". Musique en plein, la claque, c'est "The Man Machine". A plus ! DK)
*
(Max est allé plus vite que moi, et a parfaitement résumé la chose. Merci Max.)
Historique. Aller pour la première fois voir Kraftwerk en 2019 après les avoir écoutés pendant 30 ans ! En ce début d’été et la meilleure des compagnies ( le grand DK ! Elie, 13 ans, amateur aussi depuis quelques années! ), la soirée était gagnée d’avance.
Dès l’arrivée dans la fosse de la Philharmonie (!), on se dit qu’on va pas forcément trop se mélanger au public très parisien et statique qui emplit la salle. Mais la musique fait immédiatement son effet, on peut se mettre à danser en oubliant le reste pour apprécier pleinement la leçon d’histoire de la musique électronique qui va nous être proposée. Tous les trucs de production des principaux vendeurs de ce qui est devenu un marché dans les années 90, Daft Punk en tête, y passent. La leçon est magistrale, le répertoire offre une rétrospective assez complète de l’œuvre visionnaire du groupe. Mentions spéciales au Number/Computerlove d’ouverture, à Pocket Calculator en français dans le texte, à un (anti) Radioactivity malheureusement toujours actuel et actualisé…
Pas plus que le public qui décidément se croit au musée, ce n’est pas le show 3D qui donne envie de lever le nez, sauf à de rares occasions. Et comme nos vieux héros ne se sont évidemment toujours pas transformés en bêtes de scène, c’est donc à un vrai plaisir teknoïde à l’ancienne auquel nous sommes conviés : seulement le beat, les boucles et la danse, le reste relevant de l’anecdotique. Le set se déroule et se clôt sans doute dans une apparente froideur que le côté millimétré du concert a parfois du mal à réchauffer. Mais le voyage à travers le futur antérieur aura bel et bien tenu ses promesses dans le plus grand classicisme qui convient dorénavant à ces avant-gardistes electro.
Dehors, le retour vers le présent est étrange et on se sépare la tête encore dedans. Parce que maintenant c’est fait, on a vraiment vécu ce morceau d'Histoire là.
Max.
Setlist :
• Numbers / Computer World
• It's More Fun to Compute / Home Computer
• Computer Love
• The Man-Machine
• Spacelab
• The Model
• Neon Lights
• Autobahn
• Geiger Counter / Radioactivity
• Electric Café
• Tour de France / Prologue / Étape 1 / Chrono / Étape 2
• Trans-Europe Express / Metal on Metal / Abzug
• The Robots
• Mini Calculateur / Dentaku
• Aéro Dynamik
• Planet of Visions
• Boing Boom Tschak / Techno Pop / Music Non Stop