- 3 octobre 2018
The Chemical Brothers
Palais Omnisport de Paris Bercy (Accorhotels Arena)
Manc' in Paris ! Mis au courant par l'ami Max du passage par les rives de la Seine du duo le plus électro de la Mersey, The Chemical Brothers, en grand amateur de leurs deuxième et troisième albums (ceux auxquels Noel Gallagher a participé, absolument), je ne perdais rien à y faire un tour. Mon envie de gros son, de rythmiques et breakbeats intransigeants, de montées en puissance savantes, bref mon envie d'une bonne soirée électro y serait forcément satisfaite. Ce fut incontestablement le cas, même si nous fûmes assez loin de l'incroyable show que j'espérais.
D'abord, parce que la musique des Chemical s'est assagie - pour rester poli. Elle n'est plus cette incessante succession de charges menées à grands coups de rythmiques tapageuses, de nappes agressives, de saturations éperdues. Elle ne semble plus faite de cette rage, tantôt déchainée, tantôt retenue, qui la portait dans les années 90. Elle ne crie plus, la musique des Chemical, elle chante. Ce qui, à mes yeux, la prive d'une grande part de son charme.
Ensuite, le show... Deux DJs qui ne bougent pas de derrière leurs machines, c'est pas Ozzy Osbourne qui plonge sa tête dans une bassine de flotte entre deux chansons, ni Mika qui court de la scène à son avancée avec tous les substituts phalliques qui lui tombent sous la main, ni Jay Z qui communique avec son public toute la soirée. Il faut bien quelque chose pour transcender un peu la forme et créer du spectacle - sinon, autant faire ça sur une pelouse quelque part.
Une heure et cinquante minutes (Paul McCartney, 75 ans, c'est quatre heures) d'un show essentiellement basé sur des projections, avec de très beaux moments, comme lors du frénétique "Free yourself", mais rien de bluffant. D'énormes ballons lancés dans le public, mouais... Des paillettes, on sait pas trop pourquoi mais c'est joli... Deux énormes robots façon old school qui s'extirpent péniblement des coulisses pour tirer des rayons avec leurs yeux le temps d'un titre, ok... Bon... Il est possible que l'incroyable show de Metallica m'ait rendu trop exigeant.
Car la soirée fut bonne... Tenez, ne serait-ce que pour le plaisir d'entendre la "Private psychedelic reel" en live !
DK, le 7 octobre 2018
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