- 16 octobre 2018
Cédric Tiberghien, Orchestre National d'Ile de France, Enrique Mazzola
Gioacchino Rossini, Guillaume Tell (ouverture) - Ludwig van Beethoven, Concerto pour piano N° 3 et Symphonie N° 5
Philharmonie de Paris
cette chronique sera menée sur le même tempo que celui sur lequel fut joué ce Concerto 3 de Ludovic de Bonn. Sensibilité qui vire à la niaiserie, aucune originalité dans les moments seuls, guère peu de consistance dans tout ça. Soirée à oublier.
DK, le 17 octobre 2018
[Concert] Ian Bostridge, Daniel Harding, Orchestre de Paris @ Philharmonie de Paris
- 10 octobre 2018
Ian Bostridge, Daniel Harding, Orchestre de Paris @ Philharmonie de Paris
Jean-Philippe Rameau, Hippolyte et Aricie, suite orchestrale - Benjamin Britten, Les Illuminations - Félix Mendelssohn, Symphonie N° 5 "Réformation"
Philharmonie de Paris
Tandis que Julien gazouille ceci : "La musique planante de Britten illumine la rudesse rustique et écorchée des vers de Rimbaud dans une interprétation émouvante de Ian Bostridge avec Daniel Harding et l'Orchestre de Paris à la Philharmonie de Paris", je serai pour ma part moins politique. Pas le concert de l'année - mais comment "passer après" Mahler par le Boston ? -, mais une soirée largement sauvée par le plaisir de retrouver DJ Harding, en pleine forme, et celui d'entendre du Rimbaud, à travers la voix remarquable de Ian Bostridge.
Pas le programme le plus alléchant, c'est vrai. Même si deux des trois oeuvres sont assez récentes, le ton est au baroque, avec une suite pour orchestre de Jean-Philippe Rameau, une pièce vocale de Benjamin Britten aux accents d'oratorio, et une symphonie de Félix Mendelssohn rendant hommage à Bach... Etait-ce la meilleure chose à faire pour honorer la mémoire du Jean-Seb de Leipzig ? C'est lourd, c'est ampoulé, ça ressemble à un pogoteur qui se met au menuet. Guère surpris de lire dans le livret du concert que c'est une oeuvre que Mendelssohn délaissa.
Et alors, pour ne rien arranger, encore une prestation bien peu enthousiasmante de l'Orchestre de Paris. Toujours ce cruel manque de nuance, quel dommage. Et Philippe Aïche au Premier violon... Qu'est-ce que ça grince ! C'est dur à dire, mais avec ce genre de prestation, on comprend aisément pourquoi DJ Harding n'a pas souhaité renouveler son contrat de directeur musical. Il quittera ses fonctions à la fin de la saison. On le regrette déjà !
Restera tout de même la magnifique émotion transmise par la voix de Ian Bostridge, qui, en effet, avec beaucoup de retenue et d'élégance, a illuminé les Illuminations.
DK, le 11 octobre 2018
Ian Bostridge, Daniel Harding, Orchestre de Paris @ Philharmonie de Paris
Jean-Philippe Rameau, Hippolyte et Aricie, suite orchestrale - Benjamin Britten, Les Illuminations - Félix Mendelssohn, Symphonie N° 5 "Réformation"
Philharmonie de Paris
Tandis que Julien gazouille ceci : "La musique planante de Britten illumine la rudesse rustique et écorchée des vers de Rimbaud dans une interprétation émouvante de Ian Bostridge avec Daniel Harding et l'Orchestre de Paris à la Philharmonie de Paris", je serai pour ma part moins politique. Pas le concert de l'année - mais comment "passer après" Mahler par le Boston ? -, mais une soirée largement sauvée par le plaisir de retrouver DJ Harding, en pleine forme, et celui d'entendre du Rimbaud, à travers la voix remarquable de Ian Bostridge.
Pas le programme le plus alléchant, c'est vrai. Même si deux des trois oeuvres sont assez récentes, le ton est au baroque, avec une suite pour orchestre de Jean-Philippe Rameau, une pièce vocale de Benjamin Britten aux accents d'oratorio, et une symphonie de Félix Mendelssohn rendant hommage à Bach... Etait-ce la meilleure chose à faire pour honorer la mémoire du Jean-Seb de Leipzig ? C'est lourd, c'est ampoulé, ça ressemble à un pogoteur qui se met au menuet. Guère surpris de lire dans le livret du concert que c'est une oeuvre que Mendelssohn délaissa.
Et alors, pour ne rien arranger, encore une prestation bien peu enthousiasmante de l'Orchestre de Paris. Toujours ce cruel manque de nuance, quel dommage. Et Philippe Aïche au Premier violon... Qu'est-ce que ça grince ! C'est dur à dire, mais avec ce genre de prestation, on comprend aisément pourquoi DJ Harding n'a pas souhaité renouveler son contrat de directeur musical. Il quittera ses fonctions à la fin de la saison. On le regrette déjà !
Restera tout de même la magnifique émotion transmise par la voix de Ian Bostridge, qui, en effet, avec beaucoup de retenue et d'élégance, a illuminé les Illuminations.
DK, le 11 octobre 2018
[Concert] The Chemical Brothers @ Bercy
- 3 octobre 2018
The Chemical Brothers
Palais Omnisport de Paris Bercy (Accorhotels Arena)
Manc' in Paris ! Mis au courant par l'ami Max du passage par les rives de la Seine du duo le plus électro de la Mersey, The Chemical Brothers, en grand amateur de leurs deuxième et troisième albums (ceux auxquels Noel Gallagher a participé, absolument), je ne perdais rien à y faire un tour. Mon envie de gros son, de rythmiques et breakbeats intransigeants, de montées en puissance savantes, bref mon envie d'une bonne soirée électro y serait forcément satisfaite. Ce fut incontestablement le cas, même si nous fûmes assez loin de l'incroyable show que j'espérais.
D'abord, parce que la musique des Chemical s'est assagie - pour rester poli. Elle n'est plus cette incessante succession de charges menées à grands coups de rythmiques tapageuses, de nappes agressives, de saturations éperdues. Elle ne semble plus faite de cette rage, tantôt déchainée, tantôt retenue, qui la portait dans les années 90. Elle ne crie plus, la musique des Chemical, elle chante. Ce qui, à mes yeux, la prive d'une grande part de son charme.
Ensuite, le show... Deux DJs qui ne bougent pas de derrière leurs machines, c'est pas Ozzy Osbourne qui plonge sa tête dans une bassine de flotte entre deux chansons, ni Mika qui court de la scène à son avancée avec tous les substituts phalliques qui lui tombent sous la main, ni Jay Z qui communique avec son public toute la soirée. Il faut bien quelque chose pour transcender un peu la forme et créer du spectacle - sinon, autant faire ça sur une pelouse quelque part.
Une heure et cinquante minutes (Paul McCartney, 75 ans, c'est quatre heures) d'un show essentiellement basé sur des projections, avec de très beaux moments, comme lors du frénétique "Free yourself", mais rien de bluffant. D'énormes ballons lancés dans le public, mouais... Des paillettes, on sait pas trop pourquoi mais c'est joli... Deux énormes robots façon old school qui s'extirpent péniblement des coulisses pour tirer des rayons avec leurs yeux le temps d'un titre, ok... Bon... Il est possible que l'incroyable show de Metallica m'ait rendu trop exigeant.
Car la soirée fut bonne... Tenez, ne serait-ce que pour le plaisir d'entendre la "Private psychedelic reel" en live !
DK, le 7 octobre 2018
The Chemical Brothers
Palais Omnisport de Paris Bercy (Accorhotels Arena)
Manc' in Paris ! Mis au courant par l'ami Max du passage par les rives de la Seine du duo le plus électro de la Mersey, The Chemical Brothers, en grand amateur de leurs deuxième et troisième albums (ceux auxquels Noel Gallagher a participé, absolument), je ne perdais rien à y faire un tour. Mon envie de gros son, de rythmiques et breakbeats intransigeants, de montées en puissance savantes, bref mon envie d'une bonne soirée électro y serait forcément satisfaite. Ce fut incontestablement le cas, même si nous fûmes assez loin de l'incroyable show que j'espérais.
D'abord, parce que la musique des Chemical s'est assagie - pour rester poli. Elle n'est plus cette incessante succession de charges menées à grands coups de rythmiques tapageuses, de nappes agressives, de saturations éperdues. Elle ne semble plus faite de cette rage, tantôt déchainée, tantôt retenue, qui la portait dans les années 90. Elle ne crie plus, la musique des Chemical, elle chante. Ce qui, à mes yeux, la prive d'une grande part de son charme.
Ensuite, le show... Deux DJs qui ne bougent pas de derrière leurs machines, c'est pas Ozzy Osbourne qui plonge sa tête dans une bassine de flotte entre deux chansons, ni Mika qui court de la scène à son avancée avec tous les substituts phalliques qui lui tombent sous la main, ni Jay Z qui communique avec son public toute la soirée. Il faut bien quelque chose pour transcender un peu la forme et créer du spectacle - sinon, autant faire ça sur une pelouse quelque part.
Une heure et cinquante minutes (Paul McCartney, 75 ans, c'est quatre heures) d'un show essentiellement basé sur des projections, avec de très beaux moments, comme lors du frénétique "Free yourself", mais rien de bluffant. D'énormes ballons lancés dans le public, mouais... Des paillettes, on sait pas trop pourquoi mais c'est joli... Deux énormes robots façon old school qui s'extirpent péniblement des coulisses pour tirer des rayons avec leurs yeux le temps d'un titre, ok... Bon... Il est possible que l'incroyable show de Metallica m'ait rendu trop exigeant.
Car la soirée fut bonne... Tenez, ne serait-ce que pour le plaisir d'entendre la "Private psychedelic reel" en live !
DK, le 7 octobre 2018