- 24 octobre 2017
Gautier Capuçon, Kirill Gerstein, Leonidas Kavakos, Herbert Blomstedt, Gewandhausorchester Leipzig
Ludwig van Beethoven, Triple concerto pour piano, violon et violoncelle - Franz Schubert, Symphonie N° 9 "La Grande"
Philharmonie de Paris
Brillant ! Un programme de très haute volée, des interprètes de grande qualité, dans une salle fabuleuse : la superbe soirée que nous promettait la venue du Gewandhausorchester a tenu toutes ses promesses - quasi, allez... Tout au long de la soirée, une incroyable énergie : celle contenue dans les oeuvres interprétées, bien sûr, mais peut-être aussi la patte Herbert Blomstedt, dont la gestuelle minimale tranche avec l'entrain qu'il insuffle aux orchestres qu'il dirige. Quelques réserves sur le Triple concerto joué en première partie, mais je ne suis pas près d'oublier cette Symphonie N° 9, lumineuse, éblouissante, magnifique.
Sur le Triple... Gautier Capuçon, rien à dire. Il ne perd rien de sa grâce - parfois un peu surjouée, mais ça passe bien - lorsqu'il doit jouer de façon plus tonique que lorsqu'il joue en formation réduite. Kavakos, je n'arrive pas encore à être renversé par son coup d'archet, mais il a tout de même de bien belles intonations, c'est indéniable. Bien plus délicat que lors de ma première rencontre avec lui - déjà avec Gautier Capuçon.
Si j'ai des réserves, elles portent d'abord sur la prestation de Kirill Gerstein. 'L'a pas eu comme un petit problème avec le rythme, le gars ? Ou bien a-t-il été victime d'une réverbération particulière de l'acoustique due au fait que nous étions placé derrière son piano ? Drôle d'impression tout au long de sa prestation, presque désagréable. Ensuite, en grand amateur de Beethoven que je suis, je dois bien reconnaitre qu'à mesure que je l'écoute, le Triple concerto n'est vraiment - vraiment - pas l'oeuvre qui me séduit le plus chez Ludwig.
En revanche, cette Symphonie N° 9 de Schubert est une splendeur - très Beethovenienne par bien des aspects -, et l'interprétation qu'en a fait le Gewandhausorchester fut splendide. Une vraie force, quasi palpable, dans les moments solennels. Une grâce folle dans les moments doux, comme la valse du Scherzo (3ème mouv.). Brillant !
Je crois qu'il gagne à être connu, ce Schubert !
DK, le 26 octobre 2017
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