- 1er juillet 2017
Robbie Williams
Palais Omnisport de Paris Bercy (Accorhotels Arena)
Quatorze ans plus tard...
Non, c'est pas vrai. On est quatorze ans plus tôt, on n'a pas changé, on n'a pas pris de bide, on a de l'énergie à revendre, on est jeunes, pas un cheveu blanc, impecc'. La preuve, les chansons qu'on reprend tous en coeur sont les mêmes. Certes, le "Monkey" a laissé la place au "Motherfucker", mais ça, c'est un détail. Non, je vous assure, on est en 2003, il y a Robbie, il y a nous, il y a Bercy, et ce soir, c'est entertainment !
Erasure qui fait le warm-up... Attendez, ne me dites pas qu'on est en 1986 quand même ! Trois quarts d'heure d'une première partie pas mauvaise du tout, même si, sorti de "Oh l'amour !", on est tous largués. Andy Bell nous fait des petits speechs dans un français not so bad entre les chansons, cool. Mais on attend Robbie. Il arrive.
La sono entonne "Lose Yourself" d'Eminem. Oui, le titre est sorti l'an dernier, il cartonne depuis. Annonce de speaker à la manière d'un ring announcer de boxe, apparitions des sparring-partneuses, puis, sous son peignoir, voici le champion, prêt à lâcher les coups. Pas de round d'observation, il se jette à corps perdu dans le show. C'est le gars, c'est lui qu'on attendait.
Deux heures d'un show parfaitement rodé, hyper carré, millimétré, au cordeau. Parfois, on hésite un peu. On est en 2003, mais c'est vrai qu'il a un peu forci, notre héros du soir, c'est vrai que la voix déraille de temps en temps. C'est lui, c'est bien lui, on le reconnait, c'est sûr. Généreux, il se dépense sans compter d'un bout à l'autre de l'immense scène, et tout le long de la rampe installée au milieu de la fosse. Fusionnel avec son public, il sait que c'est autant le chanteur que l'homme que nous sommes venus voir. Il donne tout.
Entre deux tubes, il nous raconte un peu sa vie. Ses concerts, ses mômes, les années qui sont passées... Ah oui ? Mais pourtant... A bien y regarder, il passe pas mal de temps sur les sièges, fauteuils, canapés qui apparaissent et disparaissent ici ou là. Tiens, c'est vrai qu'on pourrait s'asseoir un peu... Non ! On est jeune, on est en 2003, on cartonne ! Moment d'émotion particulier, l'arrivée sur scène de "papa" : Monsieur Williams père venu chanter en duo "Sweet Caroline" avec son fiston.
Pas beaucoup d'autres surprises. Le concert se déroule, c'est très bien, c'est très propre... trop. Robbie est là, il fait le boulot, pas davantage - faut dire, les concerts de 4 heures de Damien Saez, ça rend exigeant. Mais on prend. Parce qu'on est content d'être en 2003. Jusqu'à ce "Strong", dont il a adapté les paroles il y a quelques semaines. "I'm strong" devenu "we're strong", en hommage aux victimes de l'attentat commis à la Manchester Arena. C'est à elles, à celles de Londres, à celles de Paris, que la chanson est dédiée.
Oui, nous sommes effectivement en 2017. Et comme il dit : "I'm still on stage, you're still in the audience, the place is still full". Fuck you, Daesh !
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