- 6 octobre 2016
Maxim Vengerov, Christoph Eschenbach, Orchestre de Paris
Jean Sibelius, Concerto pour violon (Op. 47) - Antonin Dvorak, Symphonie N° 8 (Op. 88)
Philharmonie de Paris
Vengerov et "son concerto" deux soirs de suite à Paris... Je me suis fait un (gros) plaisir.
Avec, au passage, l'occasion d'esquisser une réponse à cette question : un artiste appelé à jouer, et rejouer, et rejouer encore, une oeuvre en particulier, oeuvre qu'il finit nécessairement par dominer totalement, se contente-t-il de se reposer sur son immense talent pour dérouler sa mécanique impeccable, réciter sa leçon non sans une forme d'automatisme, ou, maestro mais non moins homme, est-il lui aussi tantôt porté, tantôt contenu par l'unique de chaque jour ? Maxim Vengerov n'est évidemment pas une machine. Il est un homme, un artiste exceptionnel, traversé par des élans géniaux et des moments de fragilité. Mais, de quelque côté qu'on le prenne, il nous irradie de son talent. Une entame de premier mouvement presque imprécise avant de se lâcher totalement et le conclure de manière magistrale - une nouvelle fois applaudi. Un deuxième mouvement parfaitement exécuté - il est sans plus, ce mouvement, non ? Un troisième à nouveau éblouissant. Encore merci, Monsieur Vengerov.
Et puis cette symphonie de Dvorak, tout de même. Pleine d'entrain, un premier mouvement truffé de mélodies joyeuses, à commencer par la ritournelle de la flûte ; un deuxième plus romantique, faisant la part belle aux violoncelles ; l'improbable reprise, totalement survoltée, du thème à la fin du troisième ; le brâme des cors lorsque le quatrième mouvement explose. Qu'elles font du bien, ces oeuvres aux accents populaires ! Bref, ça m'a donné envie de creuser un peu ce qu'a fait Dvorak. Encore une très belle soirée, dans un très beau lieu - on ne s'en lasse pas.
PS - Dis, Vengerov deux soirs de suite, ça ne m'aurait même pas suffi pour m'offrir une part de Gad et Kev... Et à ce prix là, tu l'entends respirer !
PS - Dites, les gens dont le hobby est de venir au spectacle pour tousser, s'il vous plait, trouvez un autre passe-temps. Je sais pas moi, allez chasser le Pokemon Ciraupourlhattouxe, vous le trouverez sous une croix verte qui clignote (souvent). OK, Fred me dit que le fait que le public ne rajeunisse pas n'arrange rien. Allez, les jeunes ! On se mobilise !
DK, le 8 octobre 2016
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