- 6 juin 2017
Nicholas Angelich
Joseph Haydn, Variations en fa mineur Hob XVII.6 - Ludwig van Beethoven, Sonate n°21 Op.53 "Waldstein" - Johannes Brahms, Variations sur un thème de Paganini, op. 35
Philharmonie de Paris
On avait rencontré Nicholas Angelich un soir de Brahms en mars dernier. Il était alors un peu - beaucoup - dans l'ombre d'un violoniste qui aime bien la lumière. Une position qui semblait lui convenir, un peu en retrait derrière la vitrine. Hier soir, le pianiste était seul sur scène. De quoi nous permettre de prendre la pleine mesure de son talent. Un toucher dynamique, de la virtuosité sans grandiloquence, beaucoup de lyrisme, irréprochable sur le plan technique. Très beau récital de Mister Angelich, salué chaudement par un public moins nombreux qu'à l'accoutumée mais généreux dans ses applaudissements. Il y avait de quoi.
Il faut dire que le programme était absolument top. Trois découvertes emballantes : des variations de Haydn au charme mélodique incroyable, d'autres de Brahms sur le glorieux 24è caprice de Paganini, et cette Sonate Waldstein de Ludovic van B. - le premier mouvement*... Claque magistrale ! Tout ce que j'aime dans la musique de Beethoven y est. Jetez-y une oreille quand vous pourrez.
* Sur Wikipédia, c'est très bien dit : Le début de cet Allegro est à cet égard très parlant. Le cycle harmonique parcouru par le premier thème, en croches, est en quelque sorte un cycle de couleurs. De la même façon, le saut dans l'aigu mélodique (mesure 4) est une touche lumineuse qui apparait sur le grommellement de la basse. Lors de la réexposition du thème, celui-ci passe en double croches : il s'agit ici de bien plus qu'une nouvelle présentation harmonique du thème, c'est d'un nouveau matériau sonore, dense et vibratoire. Ce thème réapparaitra plusieurs fois, à chaque fois sous un nouveau visage, plus intense.
DK, le 7 juin 2017
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